Cyrille Melchior face à l’enjeu du financement des PEC : un appel à l’équilibre
L'actualité politique et sociale de La Réunion a une nouvelle fois mis en lumière un dossier crucial pour notre île : le financement des Parcours Emplois Compétences (PEC) par l’État. Cyrille Melchior, président du Conseil départemental, monte au créneau pour défendre un instrument d’insertion clé pour nos concitoyens les plus fragiles. Mais au-delà de son plaidoyer, il nous invite à réfléchir aux multiples défis auxquels notre société insulaire est confrontée.
les PEC : une bouée de sauvetage pour les plus vulnérables
Imaginez un jeune Réunionnais en quête de son premier emploi, diplômé mais sans expérience, ou bien une mère célibataire cherchant désespérément à rejoindre le marché du travail après plusieurs années d’absence. Les PEC sont souvent ce tremplin vers une seconde chance, un moyen concret de sortir de l’ombre et de retrouver une dignité professionnelle. Ces contrats, cofinancés par l’État et les collectivités locales, permettent à ces individus d’acquérir des compétences, de s’intégrer dans un cadre professionnel et, parfois, de décrocher un emploi pérenne.
Cependant, la baisse du financement de ces dispositifs par l’État ces dernières années agit comme une douche froide. Quels effets ? Moins de contrats disponibles et une hausse de la précarité. Cyrille Melchior le dit avec fermeté : La Réunion ne peut se permettre cette fragilisation. Pour une île où le taux de chômage dépasse de loin la moyenne nationale, ces dispositifs sont un outil vital. Supprimer ou réduire leur portée, c’est condamner de nombreuses familles à rester prisonnières d’un cercle vicieux de pauvreté.
Le plus impressionnant dans cette bataille ? C’est que derrière cette froide mécanique budgétaire se trouve une mosaïque de destins humains. La mère célibataire pourrait être votre voisine, le jeune diplômé, peut-être votre cousin. Soutenir les PEC, c’est accueillir dans nos rangs ces femmes et ces hommes avec bienveillance et solidarité.
une responsabilité collective pour l’avenir
Cyrille Melchior n’est pas seul à plaider. Il incarne une voix, mais c’est toute La Réunion qui doit porter ce débat. Ce minimum de financement octroyé par l’État n’est pas une faveur, mais bien un investissement dans notre avenir commun. Et quand on parle d’avenir, il ne s’agit pas uniquement d’économie – il s’agit aussi du tissu social réunionnais.
Souvenons-nous de notre histoire. Nos ancêtres, en arrivant sur cette île, ont dû travailler ensemble pour tisser une société solide. Aujourd’hui, la solidarité reste l’un des piliers qui nous définit comme territoire. En unissant nos voix pour sensibiliser l’État aux besoins spécifiques de notre région, nous perpétuons ce legacy. Il ne suffit pas de voir dans les PEC un outil temporaire, mais d’y reconnaître une stratégie pour protéger nos valeurs et offrir aux générations à venir une meilleure qualité de vie.
Cet engagement, en revanche, ne peut être porté par les élus seuls. En tant qu’habitants de La Réunion, nous avons aussi notre rôle à jouer. Ouverture d’esprit, mentorat, implication associative… soutenir des dispositifs comme les PEC peut aussi se traduire au niveau individuel. Une simple opportunité offerte à un jeune sans emploi, comme un stage ou un partage d’expérience, peut faire une différence significative.
Et que dire des entreprises locales ? Elles aussi ont une carte essentielle à jouer en acceptant ces contrats et en formant des talents pour demain. Ce sont ces actes combinés – décisions politiques et actions citoyennes – qui créeront un avenir plus équitable pour tous.
Plus qu’un simple coup de gueule, l’intervention de Cyrille Melchior est un rappel des priorités fondamentales : l’humain au centre de nos politiques. Alors que les financements publics se resserrent, il est de notre devoir collectif de défendre ce qui fait la richesse de notre île : ses habitants. À travers les PEC, nous avons l’opportunité de bâtir un pont entre le chômage et l’emploi, entre l’impuissance et l’espoir. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester spectateurs face à un tel enjeu. À vous, chers lecteurs, de réfléchir, d’agir et d’inspirer autour de vous.

