Une cause cruciale : dire "non" aux violences de genre
Ce samedi 23 novembre 2024, un rendez-vous singulier et essentiel est donné à la population réunionnaise. C’est à Saint-Denis, place Paul Vergès, que le collectif NousToutes974 appelle à manifester contre toutes les formes de violences liées au genre. Cette initiative, en écho à la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes et aux minorités de genre, se veut un cri collectif, une alarme face à une urgence qui ne peut plus attendre. Mais derrière cet appel, de quoi parle-t-on vraiment ? Et pourquoi est-il vital que chacun se sente concerné ?
Comprendre l'ampleur des violences de genre
Hormis les incidents les plus médiatisés, il y a un flot constant de violences invisibles. Ici, à La Réunion, comme ailleurs, les chiffres glacent d’effroi : chaque année, des centaines de femmes et d'individus issus des minorités de genre subissent des violences physiques, psychologiques ou sexuelles. Ce phénomène n’épargne ni foyer supposé paisible, ni sphère publique.
Imaginez un instant. Peut-être est-ce une voisine, une amie ou une collègue qui masque un bleu sur son bras ou un silence lourd sur ses épaules. La réalité, c’est que ces actes se produisent souvent dans l’ombre, teintés de honte et de peur — deux émotions qui musèlent les victimes. Pourtant, la violence est dans nos rues : ce harcèlement quotidien ressenti par une femme qui rentre tard ; ces mots lancés qui semblent anodins mais qui, au contraire, oppressent insidieusement.
Ce n’est pas qu’une affaire individuelle. Les violences de genre, rappelons-le, sont aussi un symptôme de déséquilibres plus profonds dans notre société. Qui doit porter le poids du changement ? Nous tous. Et c’est là la force du collectif NousToutes974 : amener chaque Réunionnais à regarder ces réalités en face.
Pourquoi mobiliser le 23 novembre change la donne
Organiser une manifestation, ce n’est pas juste afficher des banderoles dans l’espoir que des passants s’y intéressent par curiosité. C’est créer un élan collectif, unir des voix qui, ensemble, résonnent plus fort. Le choix de la date n’a rien de fortuit : le 23 novembre, La Réunion marche à l’unisson avec la métropole et d’autres régions ultramarines. Cette synchronisation nationale est stratégique : elle montre que cette lutte dépasse les clivages géographiques.
Il ne s’agit pas seulement de dénoncer. Cette mobilisation est aussi une affirmation : celle d’une société réunionnaise capable d’évoluer, de repousser les tabous autour du sexisme et de l’identité de genre pour mieux protéger ses habitants. Comme dans la fable du colibri, où chacun doit apporter sa goutte pour éteindre le feu, la participation à cette journée est une action concrète, un signal fort.
En y participant, vous n'êtes pas juste un individu derrière une pancarte. Vous devenez un témoin, un protecteur d’un futur plus sûr. Pensez à ces enfants d’aujourd’hui qui, demain, pourront grandir dans un monde où leur genre, leur identité ou leurs choix de vie ne sont plus une source de stigmatisation ou de violence.
Pour conclure, ce rendez-vous du 23 novembre 2024 ne relève pas du simple calendrier militant : c’est une invitation à voir autrement, à agir différemment. Chaque pas que vous ferez, ce samedi-là, comptera. Et si vous ne deviez retenir qu’une chose : les violences de genre ne concernent pas uniquement les victimes directes, elles nous touchent tous, puisqu’elles abîment notre humanité commune. Être présent, c’est refuser l’ignorance et impulser le changement. Alors, rejoignez ce mouvement. Faites entendre votre voix.

